(charlietobias) ces plaisirs violents ont des fins violentes. Dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu que leur baiser consume.
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Sujet: (charlietobias) ces plaisirs violents ont des fins violentes. Dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu que leur baiser consume. Lun 12 Nov - 21:26
Allongée devant la télévision depuis quelques heures maintenant, ton bras retombe sur le coussin pour la cinquante deuxième fois. Nonchalance du matin tu n'as même pas touché à un bouquin depuis des jours. Aujourd'hui c'est dimanche et le dimanche c'est repos avant de reprendre à la librairie demain matin huit heure. Ne rien faire était devenu insupportable, facillier parmis les magasins et se rendre compte que tout te rappelle quelqu'un. Sensation de déjà vu. Tu n'aimes pas ça. Ras le bol, tu te lèves d'un seul coup de ce putain de canapé qui commence à prendre la forme de tes fesses et tu te décides enfin, à les bouger. Ranger. Bonne idée, enfin ça dépend de ce qu'on trouve. Poussière, aspirateur, tout te passe entre les mains et tu fais ça avec attention, sinon pourquoi le faire. Continuer jusqu'au bout, en finir avec tout ça. Te sentir bien dans cette appartement minimaliste c'est tout ce que tu veux. Etre bien, se sentir bien, enfin, chez soi. Mais c'est quand ton regard se pose sur un carton, un carton particulier, là tu flippes. Au début, c'est plus de l'énervement, puis ça se transforme en souvenirs dès que tu l'ouvres, ça prends à la gorge comme si tu respirais cette haine tout d'un coup. Jamais, ne plus jamais endurer ce supplice. Ton souffle se coupe lorsque tu prends dans ta main cette chemise, l'odeur en est presque nauséabonde et pourtant il y a quelques mois, tu respirais son cou avec tant d'ardeur que tu aurais voulu lui prendre un bout de peau pour la garder avec toi. Mais c'est fini, alors cette chemise tu la reposes non sans délicatesse et tu refermes cette maudite boite pour ne plus jamais l'ouvrir. Mise de côté jusqu'à la fin du ménage. Il va bien falloir la jeter ou l'enlever d'ici, parce qu'à la fin elle se t'ouvre toujours dans ton appartement là, à te narguer et c'est hors de question. La tâche est difficile, aller chez lui, lui donner. Non lui déposer, et ne surtout pas le voir, ne pas lui parler c'est important pour toi. La nuit tombe presque quand tout est fini et l'idée d'aller déposer ses affaires chez lui te décourage, mais il le faut. Et en moins de temps qu'il ne le faut, tu te retrouves devant sa porte quelques métro plus loin. Déterminée mais non moins apeurée. Tu ne veux pas le voir, pas lui parler. Les escaliers paraissent immensément longs et tu n'as même pas eu l'idée de prendre l'ascenseur. Le temps de réfléchir est immense, mais un grand vide s'installe comme celui qu'il a laissé dans ton cœur. Arrivée devant sa porte, tu poses cette fichu boite remplie sur le pallier pour enfin tourner le dos à ce maudit appartement.
Dernière édition par Charlotte Sia. Beauchamp le Mar 13 Nov - 18:16, édité 1 fois
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Sujet: Re: (charlietobias) ces plaisirs violents ont des fins violentes. Dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu que leur baiser consume. Mar 13 Nov - 15:51
Tu tires lentement sur ta cigarette, laissant la fumée dévastatrice emplir tes poumons. Tu sais que c'est une mauvaise habitude, mais tu ne peux pas t'en empêcher. Cela t'apaise. Cela te fait te sentir bien, comme tu ne peux plus le sentir ces derniers temps. Toi, Tobias, tu vas mal. Et tu ne peux pas te l'avouer. Il suffit de t'observer : avachi dans ton canapé, une canette de bière à la main devant une rediffusion de rugby. Pathétique. N'importe qui t'aurait secoué et t'aurait obligé à sortir de cet état presque catatonique où tu t'es enfermé. Et bien sûr, cet état ne serait complet sans elle. Elle. Tu y repenses, ne pouvant t'empêcher de voir son doux visage dans ton esprit. Comme elle est belle. Les courbes de son corps que tu connais par coeur, que tu ne cesses de te rappeler pour ne pas oublier. Tu pourrais, pourtant, oublier. C'est ce que tout homme normalement constitué fait après une rupture. Tu pourrais passer à autre chose. Trouver une autre petite amie, te fiancer avec elle, et cette fois mener l'aventure jusqu'au bout. Mais tu es désabusé. Tu as perdu confiance en l'amour, et tu préfères largement les aventures d'un soir et les amitiés améliorées dont tu raffoles. Celle que tu vois plus que tout, c'est Léna. Elle te permet de ne plus y penser, pendant le temps d'une relation charnelle. Tu n'as pas envie de lui dire que Charlotte est encore dans ton esprit, que tu n'arrives pas totalement à te perdre dans la luxure. Il faut que tu te lèves. Tu le fais, lentement, difficilement, et tu te diriges vers la cuisine que tu partages avec ta sœur. Elle n'est pas là. Elle te manque un peu, à pratiquement toujours être chez son fiancé. Au moins, elle, a une vie amoureuse digne de ce nom. Tu soupires et te verse un verre d'eau que tu bois lentement, goulûment, savourant chaque gorgée. Et tu t'habilles. Une chemise passée et un jean suffisent pour te rendre incroyablement attirant. Tu te diriges vers la porte et l'ouvre, le regard rivé vers le sol. Mais tu vois une boite, et des chevilles. Ton regard monte. Des jambes. Un buste. Tu la reconnais déjà, bien entendu. Même si elle est de dos, même si elle semble prête à partir. Sans réfléchir, tu lui attrapes l'épaule, à moitié tremblant. « Charlotte .. » Tu murmures, parlant à demi voix. Ce contact physique t'envoie de l'électricité dans le bras, et tu le retires rapidement. Tu n'as plus le droit de la toucher, elle n'est plus tienne. « Qu'est-ce que .. » Et tu baisses les yeux. Tu vois la boite, remplie de choses qui t'appartiennent. Tu la prends dans tes mains et tu regardes. Elle n'avait pas besoin de te ramener ça, ce n'est pas comme si tu en avais besoin. Mais le geste te blesse. Cela veut dire, qu'elle, passe à autre chose. Un rire s'échappe de ta bouche. « J'ai compris. Ça me rappelle une très mauvaise blague .. » Mais il s'arrêta avant de la raconter. Ce n'était pas le moment.
(charlietobias) ces plaisirs violents ont des fins violentes. Dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu que leur baiser consume.