J'vais m'balader, aller m'balancer, j'vais m'balader aux Champs Elysées ! Ouais non en fait, c'est pas tout à fait ça. Marilyn était en tain de se balader certes mais, pas aux Champs Elysées, simplement au parc de Bercy parce que Valentin avait besoin de prendre l'air. Des fois, elle se demandait s'il n'était pas hyperactif, il ne tenait pas en place une seule seconde, ils ne pouvaient pas rester une seule et unique journée à la maison, tranquille. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle l'emmena là-bas, parce qu'il adorait cet endroit, parce que c'était grand et qu'il pouvait courir comme bon le semblait. Peut-être avait-il était un chien dans une autre vie, qui sait Ils s'arrêtèrent au marchant de glace et commandèrent deux glaces à la vanille avant de reprendre leur balade. Cette fois-ci, le petit était beaucoup plus calme, sans doute parce qu'il avait les mains occupées et que Mari l'avait obligé à rester près d'elle. C'est vrai que des fois, elle était un peu dur avec son fils mais, c'est qu'elle tenait énormément à lui et qu'elle avait peur qu'il lui arrive quoi que se soit. Valentin était toute sa vie, sa priorité et comme il ne voyait que très peu son père, la jeune femme devait faire son éducation toute seule. Pa tous les jours faciles d'être une mère célibataire mais, il fallait faire avec, Marilyn n'était pas du genre à se plaindre, bien au contraire.

Cela faisait moins d’une semaine que Nicholas était rentré de mission. Après s’être pris une balle en pleine épaule, il n’a eu d’autre choix que de se voir être rapatrié à Paris afin d’être hospitalisé d’urgence, loin d’être ce qu’il désirait puisque l’armée, c’était toute sa vie, ou presque. Son fils aussi comptait pour lui, c’est d’ailleurs pour cela qu’il ne lui donna aucune nouvelle, ni à lui, ni à Marilyn, son ex petite amie et la mère de son petit Valentin. Nico savait déjà d’avance qu’ils s’inquièteraient tous les deux pour lui et la réaction de son fils l’effrayait rien qu’en y pensant. Il était encore trop jeune, ne pouvait comprendre ce à quoi le parisien était confronté lorsqu’il quittait la capitale pour plusieurs jours voir plusieurs semaines. Il prit donc la décision de rester caché jusqu’à ce qu’on épaule guérisse ou tout du moins, jusqu’à ce qu’on lui autorise à retirer l’attelle qu’il portait. Aujourd’hui, Nicholas se décida à faire un tour dans le parc de Bercy. Il avait toujours adoré cet endroit de la ville, cet immense coin de verdure qu’il avait côtoyé depuis sa plus tendre enfance, c’est d’ailleurs ici que l’emmenait souvent son père entre deux missions. Ils avaient tous deux partagés des moments plus que parfaits. L’espace d’un instant, le jeune homme se dit qu’il pourrait très bien y emmener Valentin une fois qu’il se portera mieux. Mais à cet instant, Nico se rendit compte qu’il avait fais une erreur de venir ici. De tous les endroits de la ville, il a fallu que Marilyn vienne emmener leur fils se promener dans le parc où le militaire était en train d’errer. Pendant un instant, son regard resta figé sur ces derniers qui se trouvaient à quelques mètres de lui. Mari ne semblait pas l’avoir remarqué alors que son fils... Nico se retourna donc, sortant rapidement son téléphone qu’il plaqua à son oreille, commençant à s’éloigner lentement pour ne pas se faire repérer. « PAPA ! » Trop tard, toutefois, il ne devait pas réagir.

Marilyn adorait passer du temps avec son fils certes mais, elle aurait tout de même aimé que Valentin voit un peu plus son père. Elle ne voulait pas être exigeante, ils n'étaient plus ensemble depuis bien longtemps et malgré cela, Nicholas s'occupait de son fils comme lui le pouvait, c'était beaucoup mieux que de grandir sans son père du tout. En y repensant, la jeune femme savait qu'il faisait de son mieux mais, ça ne l'empêchait pas de l'engueuler de temps en temps quand il ne respectait pas ses engagements. Elle voulait simplement que son fils soit heureux, le reste n'avait pas d'importance ou peu. Bref, ils se promenaient tous les deux côte à côte avec leurs glaces à la main, le sourire aux lèvres. Mari venait tout juste de finir alors que le petit commençait seulement, il parlait tout le temps, une vraie pipelette ! Quand il commençait, on ne pouvait pas l'arrêter alors qu'ils se voyaient tous les jours. Bref, il s'arrêta de parler brusquement et Marilyn apprécia ce moment de silence jusqu'à ce que... « PAPA ! » Jusqu'à ce qu'il se mette à courir vers son père. Marilyn fronça les sourcils, prête à l'interrompre dans sa course parce que Nicholas n'était pas à Paris actuellement du moins, c'est ce qu'elle crut ! Quand elle remarqua au loin son ex, beaucoup de questions lui vinrent à l'esprit. Pourquoi était-il ici, à Paris ? Pourquoi n'étaient-ils pas au courant ? Et qu'est-ce qu'il avait autour de l'épaule. Valentin s'arrêta à quelques centimètres de mon père et demanda curieusement : Qu'est-ce que t'as fait au bras ? T'as tué un méchant ? Ouais son père, c'était son héros, il faisait toujours tout comme il fallait sauf quand il le ramenait plus tôt à la maison. De son côté, mari voyait le mal partout, c'était un adulte elle était consciente que son métier n'était pas sans risque. Elle s'arrêta face à lui quelques secondes plus tard -ouais, elle n'allait tout de même pas se mettre à courir comme une gosse de trois ans- et croisa les bras, assez furieuse. Valentin va dire bonjour à ton père au lieu de raconter des bêtises tu veux ? Elle lui adressa un sourire pour paraître moins sévère et le petit s'exécuta. Depuis quand t'es rentré ? L'interrogatoire pouvait enfin commencer. Ils, ils avaient beau ne plus être ensemble, Marilyn s'inquiétait toujours pour lui, c'était plus fort qu'elle, il compterait toujours.

Pourquoi le sort s’acharnait-il autant sur lui ? Se prendre une balle n’avait donc pas suffit ? Voilà qu’il devait affronter à la fois son ex et son fils, le pire cauchemar possible pour le jeune homme car il savait pertinemment que Marilyn s’en prendrait à lui, accusant le coup alors qu’il n’avait pensé qu’au bien de ceux qu’il aimait. La dernière chose que voulais Nicholas s’était que les deux exs ne viennent à se disputer en présence de leur fils. Effectivement, Nico voulait garder Valentin loin de leurs prises de tête car il n’avait pas besoin de ça. Ils étaient déjà tous les deux séparés, il ne voyait que très peu son père alors autant dire que les seuls moments où il pouvait voir rejeton, ne devaient être gâchés en rien. Il aurait d’ailleurs voulu continué à jouer la comédie, se faire passer pour un parfait inconnu alors qu’ils continuaient à traverser le parc mais Nico aurait du se douter que son fils était loin d’être idiot. En fait il le savait, pour son âge il était déjà très futé alors impossible de lui cacher quoi que se soit. Discrètement, il rangea son téléphone dans la poche arrière de son jeans et s’accroupit à hauteur de son fils qui le questionnait déjà sur ce qu’il avait. Le jeune homme ne put s’empêcher de sourire devant la curiosité de son fiston. « Non bonhomme, mais j’ai aidé Spider-Man a en capturé un. » Oui, son fils était un fan de Spider-Man alors il avait rapidement inventé ce prétexte, hors de question de lui dire qu’il avait tiré sur des gens et que lui-même s’était fait tiré dessus, il ne pouvait pas comprendre. Valentin n’eut pas le temps de répondre quoi que se soit suite à cela car il était trop ébahit devant les propos qu’avait tenu son père puis Mari était intervenue, ordonnant au jeune garçon de dire bonjour à son père. Il se jeta presque dans ses bras à cet instant et la main valide de Nicholas vint à enlacer ce dernier le temps d’un cours instant. « Depuis quand t’es rentré ? » Nico vint alors à se redresser, gardant son fils à ses côtés, lequel s’agrippait presque à sa jambe. Il posa donc sa main dans la chevelure du jeune garçon tout en le gardant à l’oeil et sans même un regard à sa petite amie, il lui répondit d’un ton des plus calmes : « Il y a pratiquement une semaine, pourquoi ? »

S'il y a bien une chose que Valentin aimait dans la vie, hormis les voitures, les super-héros et les bonbons, c'était bien son père. Marilyn avait été jalouse au début, c'est vrai que le petit avant tendance à privilégier son père mais avec le temps, elle comprit pourquoi. Déjà, c'était son père, c'était un homme et il avait besoin d'un modèle masculin, d'un modèle a imiter. Dans un second temps, il ne le voyait que très rarement contrairement à sa mère avec qui il vivait quotidiennement. Valentin restait ébahi devant les paroles de son père. Spider-Man, ce n'était pas n'importe qui à ses yeux et dans peu de temps, Mari était persuadée qu'il demandait une photo ou alors un autographe à son père. Oui, l'enfance, la belle époque ! On croit encore aux contes de fées, on vit dans le monde des bisounours, tout est parfait, tout est magnifique et on ne retient que les belles choses. C'est ce que Marilyn aurait voulu faire, oublier toutes les mauvaises choses qui lui étaient arrivée. Oublier la mort de ses parents, oublier qu'elle avait largué Nicholas, oubliait que sa carrière comptait plus que tout au monde et protéger son fils de tout ça. En réalité, elle avait peur qu'il suive le même chemin que son père comme lui l'avait fait avec son propre père d'ailleurs. Elle voulait que son ex petit-ami reste sur Paris et soit un père plus présent pour son fils, un père qui ne prendrait pas de risques même si c'était pour la bonne cause. Il y a pratiquement une semaine, pourquoi ? C'est la seule réponse qu'elle réussit à avoir de la part du jeune homme. En même temps, Valentin restait accroché à sa jambe et Mari ne pouvait rien dire quand il était dans les parages. Rien, juste comme ça... Répondit-elle d'un ton des plus naturels. Pourtant, elle ne pouvait pas se contenter de cette réponse, elle voulait en savoir plus, elle voulait s'assurer que tout allait bien pour Nicholas, qu'il n'était pas en danger. Elle s'adressa alors directement à son fils : Dis mon coeur, y a des jeux là-bas tu voudrais pas y aller le temps que papa et maman discutent un peu ? Pourtant, il n'avait pas l'air de vouloir bouger.... Accroché à sa jambe, il hocha négativement la tête Non, je veux rester avec papa ! C'est qu'il commençait à grandir et à se forger un caractère le p'tit ! Mari soupira et ne rétorqua pas suite à ses paroles. Elle avait beau être dur avec, il était dur de lui refuser quelque chose...

Marilyn n'avait jamais réussi à engueuler son fils. Pourquoi ? Peut-être qu'elle était seule, qu'elle n'avait pas envie de perdre son fils, parce qu'elle l'aimait beaucoup trop pour lui en vouloir suite à une bêtise. Malgré cela, Valentin n'était pas du genre à n'en faire qu'à sa tête du moins, pour le moment. Il n'était pas des plus calmes mais, il écoutait toujours ce que sa mère lui disait, il faisait tout pour lui faciliter la vie prenant petit à petit conscience qu'élever un enfant seule, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus simple. Ils étaient très proches, s'entendaient à merveille bref, un véritable amour était né entre Marilyn et son enfant. Aujourd'hui, Valentin était intenable et en présence de son père, c'était encore pire. Marilyn ne lui demanda qu'une seule et unique chose, aller jouer au parc qui se trouvait juste à côté et habituellement, il y aurait couru sans hésiter, sans rechigner. Mais voilà, aujourd'hui, le petit avait décidé de faire autrement. Il avait décidé de tester la patience de sa mère et Mari en manquait fortement, surtout quand elle était énervée ! Elle croisa les bras, soupira sans rien ajouter de plus. Après tout, les deux garçons ne passaient pas énormément de temps ensemble et, à son âge, et si son père avait été militaire, Marilyn s'imaginait bien suivre son père partout dès qu'il rentrerait à la maison. Elle comprenait son fils, essayait de se mettre à sa place mais, malgré tout, elle souhaitait énormément parler avec Nicholas. Nico l'avait peut-être tout simplement deviné, c'est pour cela qu'il vint en aide à son ex en promettant un cadeau à Valentin s'il partait s'amuser un peu plus loin. Mari n'aurait très certainement pas agi de la sorte mais, elle resta silencieuse, ce n'était pas le moment de lui faire des reproches sur comment agir avec son fils ! Elle regarda leur fils s'éloignait, le sourire aux lèvres, courant dans tous les sens.Wahou, je devrais peut-être arrêter de lui donner du sucre... Manquer d'énergie ? C'était quelque chose que Valentin n'avait jamais connu ! C'était une vraie petite bombe à retardement et d'un instant à l'autre, il pouvait exploser. Marilyn resta silencieuse un instant avant de tourner le regard vers Nicholas. Tu m'expliques ce qu'il se passe ? La voix était calme, posée bien que son coeur battait à tout rompre. Elle s'inquiétait pour lui tout simplement.

C'était connu, les gosses écoutaient toujours plus le père que la mère. Pourquoi ? Parce qu'il avait toujours plus d'autorité, parce qu'il savait s'y prendre différemment avec eux. Nico avait trouvé le truc avec Valentin, le chantage. C'est vrai qu'il avait toujours marché à ce genre de choses, bien que Marilyn détestait le faire obéir de cette façon. Aujourd'hui, elle avait eu besoin d'un coup de main, Nicholas était intervenu et ils se retrouvèrent seuls un instant, c'est tout ce qui comptait. Ils avaient beaucoup à se dire ou du moins, Mari avait beaucoup de choses à lui dire. Pour une fois, elle ne se préoccupait pas de Valentin mais de son ex petit-ami. Dans un sens, ce n'était pas un inconnu, ils avaient partagé un an de leur vie ensemble et étaient désormais lié pour le restant de leurs jours puisqu'il y avait Valentin. La jeune femme tenait à Nicholas bien plus qu'il ne l'imaginait et il était hors de question que son fils grandisse sans un père alors, quand elle eut droit à cette fameuse réponse : C’est rien, c’est juste une balle, ça arrive presque tous les jours et la dernière fois s’est tombé sur moi. ... D'un ton des plus naturels, on peut dire qu'elle fut plutôt surprise. Laissant échapper un rire qui n'était en rien joyeux ou humoristique mais plutôt du domaine de l'étonnement, elle le regarda droit dans les yeux comme s'il venait de proposer la pire connerie qu'on puisse entendre. Rien ? Tu te prends une balle et c'est rien Nico ? Imagine qu'elle t'ai touché en plein coeur ? C'est pas rien... Elle n'était pas naïve, elle savait parfaitement qu'il risquait sa vie au quotidien et qu'un beau jour, elle pouvait recevoir un appel lui annonçant que son ex et père de son enfant avait perdu la vie en l'honneur de je ne sais trop quoi. Ça, c'était la seule et unique chose qu'elle redoutait.

Les deux là parler calmement ensemble ? C'était quasiment impossible, il fallait toujours que l'un d'entre eux monte le ton. D'ailleurs, on se demande comment leur histoire a réussi à durer un an... Ecoute c’est pas le cas alors tu vas pas en faire toute une histoire. Une claque ou ?? Non, la jeune femme se retenue tout en mordant sa lèvre nerveusement. Il fallait qu'elle se calme, vraiment. Elle avait toujours connu Nico comme ça mais au lieu d'être habituée, elle était à chaque fois de plus en plus énervée après lui. Je pensais que tu savais ce que ça faisait pour avoir vécu la même chose mais apparemment non... Oui, Marilyn pensait que Nicholas arriverait à se mettre à la place de son fils mais apparemment, ce n'était pas le cas ou alors il essayait encore une fois de cacher ce qu'il ressentait vraiment, ce qu'il pensait de la situation. Il avait lui même été fils de militaire, il devait donc savoir à quel point c'était dur pour un enfant de vivre dans un modèle paternel. Mari avait droit à toutes sortes de questions à son sujet de la part de Valentin et des fois, elle avait du mal à lui donner des véritables réponses. Ça lui faisait mal au coeur de l'entendre se plaindre de l'absence de son père qui lui manquait horriblement mais, elle ne disait jamais rien à Nico parce que sa carrière comptait énormément pour lui. Valentin était un petit garçon fort, il voulait que ses parents soient fiers de lui et il prenait souvent sur lui aussi. Mais dans le fond, il restait un enfant et le manque était bien là, la souffrance et en particulier la peur. La peur que son père ne rentre plus, la peur qu'il soit gravement blesser ou tout un tas d'autres scénarios. Malgré cela, Marilyn ne disait rien à Nicholas et en tant que maman, elle avait le rôle de le rassurer, de lui mentir de temps en temps pour le protéger. Elle n'ajouta rien de plus, elle ne voulait pas s'engueuler avec son ex petit-ami, elle voulait seulement discuter mais décidément, ils n'étaient pas sur la même longueur d'ondes tous les deux...

Marilyn devait tout de même reconnaître que Nicholas était présent pour son fils alors qu'en le quittant, elle ne savait vraiment pas à quoi s'attendre. Est-ce qu'il allait vouloir le rencontrer ? Est-ce qu'il serait là pour lui quand il en aurait besoin ? Ou allait-elle l'élever seule ? Oui, il aurait très bien pu effacer toute sa vie passée et faire comme si rien ne c'était passé entre lui et Mari mais au lieu de ça, il est resté, il s'est occupé de lui et encore aujourd'hui, elle sait qu'il fait de son mieux pour que son fils soit heureux. Ce qu'elle détestait, c'était voir souffrir Valentin, savoir qu'au moins une fois par semaine il faisait des cauchemars et qu'il était obligé de dormir avec elle pour être rassurer, entendre ces mots qu'elle lui répétait si souvent. Mais dès qu'il rentrait, c'était le petit garçon le plus joyeux du monde et on voyait parfaitement qu'il ne manquait de rien. Quelque fois, Marilyn demandait à son frère de le prendre quelques jours histoire de le laisser seul avec un homme qui le comprenait, avec qui lui s'entendait bien et qu'il pouvait le temps d'un instant oublier où était son père. Il était fier de lui, ça, c'était certain. Qu’est-c’que tu veux que j’y fasse ? Tu veux que je lâche tout et que je me trouve un boulot de merde dans le coin ? Compte pas sur moi. Oh ça bien sûr qu'elle le savait et pourtant, il n'était pas obligé de quitter l'armée pour s'installer définitivement à Paris, il pouvait très bien recruter pour eux mais non, il préférait être le terrain, au coeur de l'action. C'est vrai que ça devait être une sacrée chose, quelque chose d'exceptionnelle mais tout de même... Marilyn baissa la tête en haussant les épaules. J'espère juste qu'il ne prendra pas exemple sur toi... Et prends pas ça comme un reproche hein ! Murmura-t-elle, ses paroles étaient à peine audible. Elle voulait gardait Valentin près d'elle, elle ne voulait pas le voir s'éloigner comme elle avait vu s'éloigner Nicholas durant une année. Elle souhaitait le protéger comme toute mère d'ailleurs mais avec l'âge, c'était quasiment impossible.

Marilyn était du genre à en rajouter quand il s'agissait de Valentin. C'était son fils, sa priorité, celui pour qui elle donnerait sa vie, l'homme de sa vie et quiconque s'approcherait un peu trop de lui aurait droit aux foudres d'une mère quelque peu possessive et surtout sur-protectrice. C'est vrai qu'elle s'inquiétait beaucoup pour lui, qu'elle lui interdisait certaines choses mais, des choses comme toutes les mères. Elle ne faisait pas particulièrement de rapprochement encore le métier de Nicholas et l'influence qu'il pouvait avoir sur son fils du moins, pas encore. Mais en réfléchissant bien, elle ne souhaitait pas qu'il suive le même chemin que son père parce que ça faisait mal de voir les personnes qu'on aime s'en aller avec la peur de peut-être ne plus jamais les voir revenir. De plus, il ne pourrait pas avoir une vie de famille ordinaire, des enfants enfin si mais, il serait confronté au même cas que Nicholas. Non, Mari désirait garder son fils le plus longtemps auprès d'elle bien qu'elle savait pertinemment qu'il quitterait le nid un jour ou l'autre, qu'il se lasserait de sa mère. Elle en avait conscience mais malgré cela, Nico le lui rappela en haussant le ton. Tu crois que tu vas pouvoir le protéger éternellement ? Un jour où l’autre il voudra sa liberté, que tu le laisses un peu vivre et ce jour-là, tu ne pourras plus le contrôler comme tu le veux, mets-toi ça dans la tête. Alors qu'elle était restée calme jusqu'à présent, ce qui n'était pas vraiment dans ses habitudes mais, puisqu'il y avait du monde... Elle devait faire un effort, voilà que c'était au tour de son ex petit-ami de se s'énerver. Elle détourna le regard quelques secondes avant de reposer les yeux sur lui pour lui répondre d'un ton sûr et sec, froid et tout ce que vous voulez : Il n'a que six ans, mets-toi ça dans la tête. Et t'as pas à me faire de reproches alors que je m'en occupe à plein temps ok ? Je suis une bonne mère putain. Bien sûr qu'elle s'énervait parce qu'elle était vexée, parce que les paroles de Nico étaient pleines de reproches selon elle. Souvent elle se remettait en question pour savoir si elle s'occupait bien de Valentin, si elle était assez présente pour lui ou encore comment serait sa vie si c'était son père qui s'occupait de lui, s'il avait deux parents encore ensemble. Bref, elle avait parfois l'impression de faire tout de travers et se mettait la pression mais là, c'était trop. Elle tourna les talons et marcha en direction du parc de jeux tout en essayant de se calmer.

C’est plutôt toi qui devrait te mettre dans la tête le fait qu’il ait seulement six ans. Tu parles déjà du fait qu’il voudra sans doute suivre ma voie, mais merde, t’es encore à dix ans voir plus de cela ! Oui, elle pensait à l'avenir, peut-être un peu trop tôt, peut-être qu'elle se montait parfois la tête en ce qui concernait Valentin mais, c'était son premier et seul enfant, elle voulait juste bien faire, être une bonne mère et protéger son fils comme ses parents s'étaient occupés d'elle. Peut-être un peu plus, en lui laissant les libertés qu'elle n'avait jamais eu la chance de posséder, peut-être en lui cédant à des caprices qu'elle ne devrait pas. Oui des fois c'est dur, des fois elle craque, des fois elle n'agit pas de la bonne façon mais tout le monde fait des erreurs. La jeune femme se retourna brusquement et cria également puisque plusieurs mètres les séparaient l'un de l'autre. Elle soupirait, passait sa main dans les cheveux nerveusement avant de dire sans vraiment réfléchir. J'en ai marre de parler avec toi, c'était une mauvaise idée... Je m'inquiète juste pour toi mais t'arrives même pas le comprendre. Pour Mari, Nicholas voyait le mal partout. Dès qu'elle souhaitait lui parler, il pensait que c'était pour l'engueuler. A chaque fois qu'elle lui posait une question, c'était pour lui faire un reproche. Oui, il n'avait rien dit sur le fait qu'il était rentré à Paris mais ce n'était pas là le problème, c'était surtout parce qu'il n'avait rien dit pour son épaule. Marilyn s'était toujours inquiété pour lui, qu'ils soient ensemble ou non et puis, il comptait encore plus puisque c'était le père de Valentin. Elle ne voulait simplement pas qu'il lui arrive quelque chose...

Nico était une personne très importante pour Marilyn parce qu'il avait été son premier véritable amour dans un premier temps, ensuite parce qu'ils avaient tout de même partager un an de leur vie ensemble, après parce que c'était le père de son enfant mais aussi parce qu'elle l'avait toujours aimé. D'ailleurs, il n'y avait jamais eu personne dans sa vie, pas après Nicholas hormis Valentin bien entendu. Après leur rupture, tout son amour se porta sur ce dernier, c'était un peu comme l'homme de sa vie, la seule chose qui lui restait de Nico également alors oui, elle en prenait soin comme un trésor, une pierre précieuse, comme si c'était la propre vie. Elle n'arrivait pas à comprendre que son ex petit-ami ne puisse pas comprendre cela et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils se disputaient la plupart du temps. Encore aujourd'hui ! Il fallait dire que Nicholas était une personne très impulsif et tout comme Mari, il désirait avoir raison par dessus tout dans la moindre situation. Donc une nouvelle fois, ils se disputaient, une nouvelle fois ils souhaitaient tout deux avoir le dernier mot et la jeune femme en eu marre. Elle tourna les talons, prête à partir pour de bon et Nicholas lui donna son approbation. Tu sais quoi ? Dégage si t’as pas envie de me parler. Prends-le avec toi et foutez-moi la paix. Lui foutre une claque ou se mettre à pleurer ? Marilyn hésita un court instant mais finalement, elle n'eut pas à choisir en se rendant compte que tout cela n'en valait pas la peine. Nico s'en foutait clairement, tout ce qu'il voulait c'est être tranquille, continuer sa petite vie comme bon lui semblait alors pourquoi pas. T'as raison, on dégage. Après tout t'avais pas tellement envie de nous voir alors autant faire court. Il qui n'avait même pas dénié leur informait de son retour à Paris. Marilyn fit encore quelques pas en direction sans même se retourner sur son ex. Elle appela alors Valentin pour dégager et lui foutre la paix. Valentin viens, on va voir tonton. Le petite ne mit que quelques secondes pour rappliquer. Il était très proche de Maddox, surtout quand son père n'était pas là. Mari avait l'habitude de l'emmener quand son fils était dur ou encore quand il avait besoin de parler à un homme.

C'est vrai que Nicholas avait tendance à en rajouter et Marilyn se vexait très facilement alors oui, ils s'engueulaient souvent mais, ça finissait toujours s'arranger plus tard. Mari s'apprêtait à partir accompagné de Valentin mais, le jeune homme les retint un peu plus longtemps. Attends, y’a une différence entre ne pas vouloir vous voir et protéger mon fils, oui parce que si je ne vous ai rien dis c’est pour le bien de Valentin, il n’avait pas besoin de savoir que je m’étais fais tiré dessus. Mari s'empressa de plaquer ses mains sur les oreilles de son fils et de froncer les sourcils en direction de son ex petit-ami. Ouais après tout, c'est lui qui tenait à éloigner Valentin de tout cela en premier lieu et pourtant, il en rajoutait une couche alors que le petit les avait finalement rejoint. Elle soupira quelques secondes se rendant compte que Nicholas essayait simplement d'avoir raison comme toujours, d'avoir le dernier mot et de lui prouver qu'elle avait tord. Elle le fixa un court instant, réfléchissant à sa réponse et cette dernière ne tarda pas à sortir. Et un coup de fil ? Tu vas me dire que tu ne savais pas que les téléphones portables existaient ? Arrête de toujours trouver des excuses Nico. Je sais très bien que tu fais tout ça pour le bien de Valentin mais des fois, rien ne savoir lui fait encore plus mal. Elle retira enfin ses mains des oreilles de Valentin qui croisa les bras en soupirant. Peu de temps après, il souriait de nouveau comme à sa plus grande habitude. Il courait autour de ses parents n'arrivant à tenir en place plus de deux minutes. Ecoute, c'est pas grave ok ? Elle savait très bien qu'ajouter une nouvelle couche allait compliquer les choses et ce n'était pas une bonne idée. Elle ne voulait pas se prendre la tête avec une nouvelle fois et c'est pour cela qu'elle décida de mettre fin à cette conversation qui avait l'air de les déranger tous les deux.