Ecouteurs dans les oreilles, qui étaient eux mêmes, branchés sur mon Ipod, je marche sans but précis, juste pour.. marcher. Bizarre direz-vous? Vous avez totalement raison. Je ne suis pas ce genre de fille qui aime prendre l'air, les grandes balades dans un parc et tout ces trucs cucul la praline. Moi, je suis le contraire de ça. Mais, aujourd'hui, je m'étais levée plutôt de bonne humeur. Etant rentrée à pas d'heures, 5heures du matin pour information, je m'étais donc offerte une grasse mat' jusqu'à 14h. Puis, je m'étais finalement levée, juste parce que je crevais la dalle et que j'avais envie de pisser aussi. Bref, jean slim troué enfilé, débardeur que je recouvrais d'un pull ample beige mit, je go to the salle de bain me préparer a la va-vite. Lavage de dents, maquillage express, simple mais beau, et un coup de brosse sur mes cheveux que j'avais laissé détachés. Oui, il faisait tellement froid dehors, que je voulais pas que mes oreilles souffrent, je les couvraient donc. J'enfile mes vans authentic, noires, une grosse écharpe en laine avec ma doudoune vous savez, avec la fourrure sur la capuche, et je décide finalement de mettre les deux pieds dehors. Première impression? Je venais de tuer mes yeux avec le soleil, en même temps chez moi c'était totalement sombre, avec quelques rayons de soleil qui avaient réussis à s'infiltrer dans les trous des volets, sinon, noir total. Je marche dans la rue, arrivant très vite à la Tour Eiffel. Je passe une main furtivement dans mes cheveux pour les remettre en place, vu le vent qu'il y avait. Jetant un regard autour de moi, j'aperçois un jeune homme, plutôt canon, rien que de dos. Un sourire se dessine sur mon visage. Je m'avance vers celui-ci et reconnait au fur et à mesure, Jules. Mon sourire s'agrandit quelques instants, puis essaye de rester "normale." Bam. Je venais de lui donné un coup de fesses sur le côté, et croise son regard, qui me fait fondre à chaque fois. Quelle merde ce truc. « Tu savais que t'avais un beau cul le moche ? Enfin, y'a que ça de beau chez toi en même temps.. » Plus grosse mytho que moi, y'a pas, je vous le dis de suite. Je lui adresse un de mes plus beaux sourires, enfouissant mon nez dans mon écharpe, ne le lâchant pas du regard. Je prend place sur le petit muret, en face de nous, laissant mes jambes balançaient dans le vide. « Je suis tellement gentille, que je viens te tenir compagnie, parce que t'as vraiment l'air paumé mon chou. » Ayana et ses paroles tellement.. gentilles.

« Tu couches avec un mec moche qui a un beau cul et moi je couche avec une meuf avec des petits seins ça compense non ? » Je laisse un rire plutôt ironique de ma bouche, puis reprend mon sérieux en un rien de temps. « Personne ne s'en ai jamais plein, jusqu'à aujourd'hui.. Quand j'gagne au loto, promis, j'me fais refaire les seins, juste.. pour toi. » lui avais-je dis en passant mon doigt sur sa joue, pour finir sur son menton. Je reste un long moment à l'observer, puis détourne mon regard sur le côté avant de me sentir partir contre lui. Victoire. J'attendais que ça en faite depuis que j'étais à ses côtés. Mes yeux se ferment comme un réflexe lorsque je sens ses lèvres sur mon front. Je fronce les sourcils en le voyant se reculer doucement, je lâche par la suite un soupire. Un grooooos silence s'était installé entre nous deux, je ne savais même pas pourquoi il y avait cette tension entre nous. Peut-être voulait-il rester tout seul? J'avais peur, j'étais perdue, j'étais sure de rien au final.. Puis, enfin il me dit quelque chose.« Et moi je suis tellement gentil que je vais bien pouvoir te supporter pendant quelques heures. » Second sourire qui s'empare de mes lèvres. Ma main dans la sienne, je noue lentement nos doigts ensembles, en caressant sa paume à l'aide de mon pouce. « Arrête un peu, fais pas genre c'est un si gros calvaire de rester avec moi. Tu m'keaf de toute façon, je le sais, on me l'a fait pas à moi. » Je ris, après avoir terminé ma phrase, sans pour autant le regarder. Non, mon regard ne voulait pas croiser le sien, je reste à observer en face de moi, puis je regarde mes pieds balançaient encore, dans le vide. Quelques minutes après, je me lève doucement, mais surement, et viens me mettre entre ses jambes, en posant mes mains sur ses cuisses, tout en tapotant dessus. « Je suis méchante en faite.. Je ne t'ai même pas demandé comment tu allais ? Mais tu dois allais bien, t'es avec moi. » J'essayais juste de me faire des gros film. Ce qui me stressait, c'était que je ne savais pas comment lui me voyait. Qui je suis pour lui? Voilà, la question qui me tracasse depuis le jour où l'on s'est rapprochés. Je ne peux pas me voiler la face très longtemps, il ne me laissait pas du tout, indifférente.

« Tu sais bien que je rigole, je te trouves parfaite. » Je n'étais pas le genre de filles gnan-gnan, ou plutôt gênée lorsqu'on lui fait un compliment. D'habitude, jamais je ne prend ça au sérieux. Mais là, vous savez, c'est pas n'importe qui qui me faisait un compliment, certes ce n'était pas le premier loin de là, mais ça me faisait toujours la même et bonne sensation. Et j'étais toujours aussi.. gênée. Je ne sais pas si c'est le bon mot, mais disons que devant lui, je perdais tout mes moyens, et la Ayana, la grosse conne disparaissait devant lui. « Je pense que je vais rester ici, à te serrer contre moi jusqu'à ce qu'on meure, t'en penses quoi ? » Je l'accompagnais dans son rire, le tapant sur l'épaule. « Arrêteeee, moi j'aimerais bien..» Pitié qu'il ne l'ai pas entendu. C'était tellement, con de dire ça à ce moment précis. Si y'a bien un truc que je déteste c'est d'être ce genre de filles.. amoureuses. « Je vais certainement déménager et aller squatter chez des amis en attendant de trouver un appartement plus grand. » Je le regarde, un long moment, comme à ma grand habitude, puis lui sourit, en mettant mes mains sur mes hanches. « Débile, viens chez moi. J'me sens seule, puis.. c'est assez grand pour 2 personnes, et en plus c'est toi alors..» Sérieusement, j'étais bien devenue ce genre de filles.

Mes mains rejoignirent les siennes, mes doigts glissant entre les siens et mon regard replongeait dans le sien. « Évidemment que je vais bien et toi ? » Haha, je le savais. C'était juste ma compagnie qui le faisait aller aussi bien.. ou pas. « Moi, très bien aussi! » Réponse claire et rapide, et ça, c'était vraiment parce qu'il était avec moi à ce moment même. Je ne pouvais aller que bien. A son regard, je suis comme.. déstabilisé, j'vous jure. « Tu es magnifique .. » Je lui souris, me mordant la lèvre inférieur. J'avais qu'une envie, de lui sauter dessus, de l'embrasser, de lui faire pleins de bébés. Et puis, je n'attendis pas longtemps, a peine venait-il de me complimenter, que mes lèvres s'étaient déjà retrouvées sur les siennes, pour échanger un doux et tendre baiser. Je voulais qu'il dure une éternité, que jamais il ne cesse. Malheureusement, toute les bonnes choses ont une fin. « Jules.. je.. je voulais te dire.. » Mon regard perdu dans le sien, je perdis inconsciemment mes mots. « Non, rien oublie. » Tout ça accompagné d'un léger rire, gênée par la situation dans laquelle je nous avez mis tout les deux.

« Si tu as de la bière et que tu me fais une place dans ton lit je suis complètement pour. » Quelle question. Genre, j'allais le faire dormir sur le canapé. Hors de question, si il venait habiter chez moi, il était dans tout les cas obligé de dormir avec moi, dans mon lit. « Oui, j'ai de la bières, et oui, tu auras ta place dans mon lit. » Je lui adresse un beau sourire, puis je baisse la tête en l'entendant. « Je veux savoir. » Dans quelle merde je m'étais foutue moi, hein? J'essaye cependant de passer sa phrase, l'air de rien. Genre, je n'avais pas entendu, j’espérais juste que ça marche.

Je le voyais fumer, et je lui pris de la main, avant de littéralement m'étouffer comme une grosse débile. Je commence à tousser, et cela pendant de longues secondes, comme une débutante, ce que je n'étais pas. « Désolée .. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête .. » Je baisse les yeux, presque honteuses de mes actes. Je le regarde le jeter, restant mes doigts entre les siens. « Idiote. C'était pas une cigarette .. » Je le savaaaaaaaaais. Non. « J'suis trop conne, c'est tout. » avais-je dis en riant. Je ferme les yeux, en sentant ses lèvres se poser délicatement sur mon front. Je resserrais un peu plus ma main dans la sienne, comme pour qu'il ne me quitte jamais, et qu'il reste auprès de moi, tout le temps. Cependant, cela était impossible. Je savais que c'était un mec à filles, il ne fallait pas que je continue de m'accrocher à lui, j'allais surement souffrir par la suite, mais je sais pas. Quelque chose au fond de moi, me faisait faire tout le contraire. « Ce que je voulais te dire, c'est que.. enfin, je..» Je laissais un rire s'échapper de ma bouche, un rire plutôt nerveux, alors que mon visage était baissé, n'osant pas affronter son regard, et ma main passait délicatement dans mes cheveux. « Putain, je sais pas comment le dire, ça m'saoule! » C'était la stricte vérité. Je ne savais pas comment lui dire que j'était jalouse, lorsque je le savais en compagnie d'autres filles, mais ces mots là, ne voulaient décidément pas sortir.