Sujet: he's mine honey. Δ ft TJ Mar 20 Nov - 20:28
Tu guettes à l'ouverture de la porte, le dling dling retentissant lorsque, un client débarque. Priant pour qu'il -tu insistes sur le il- soit 1) beau 2) grand 3) fort, costaud 4) riche 5) désirable 6) libre, tout en sachant que la mention 6 est absolument facultative puisque, qu'il soit célibataire c'est tant mieux, mais peu importe car le fait d'être en couple n'empêche aucune relation extra-conjugale : tu en es la preuve vivante. Et puis, oh miracle, bonté divine, mystérieuse et tant attendue apparition. Le dling dling s'aventure jusqu'à tes oreilles, signifiant « j'ai exaucé tes voeux, amuse toi bien. » Te voilà amplement satisfaite, le sourire élargi et épanoui, que tu caches vainement pour continuer de faire genre t'as pas remarqué sa remarquable entrée. Tu retournes à ton taffe, tâche ingrate, condamnée à nettoyer la merde des autres, laver les tasses à café et les dégobillements des pitoyables ivrognes. D'ailleurs, un type costaud -mais pas dans le sens super-man, plutôt dans le genre bucheron ou boucher- s'avance près du comptoir, au moment de payer l'addition il se penche à ton oreille et des effluves de bière qui te parviennent aux narines, te rendent nauséeuse. Te glissant un billet dans le soutif, à voir la couleur ce n'est ni plus ni moins 50€ -d'où est-ce qu'il le sort ce fric ?- et tu connais la suite avant même qu'elle ne soit arrivée. Tu observes du coin de l'oeil le beau gosse qui s'est trouvé une table et qui se fait servir par une de tes collègues -chanceuse. Celui-ci croise ton regard mais, ton attention est soudain accaparée par le bouffon qui t'a glissé un billet. « Avec 50€, j'ai l'droit à quoi chéri ? » Regard qui tue, genre mitraillettes et bombe atomique, normalement ce devrait être une réponse assez explicite pour piger ce qu'il en est de son billet, à savoir qu'il peut se le foutre là où tu penses mais, tout bien réfléchi : « T'as l'droit d'aller te faire foutre. Allez, dégage d'ici, mais tu peux dire adieu à ton billet. » Paroles pas aussi méchantes que tes pensées, sans doute est-ce le ton que tu as employé ainsi que ton regard, le bougre s'en va donc sans demander son reste et toi, tu pousses un petit ricanement empli de contentement. Bonne prise, nana, 50€, argent que tu dilapideras avant la fin de la journée. C'est alors que tu recroises les deux yeux bleus de ton client favori, -héhé, jouant la timide effarouchée -pourvu qu'il ne t'ai pas entendue parler, ça t'aurait sitôt fait perdre toute crédibilité en tant que sainte-nitouche-, tu rougies et détournes le regard comme si tu étais intimidée. Intimidée par sa montre aux reflets dorés, sa cravate incrustée de paillettes de diamants, ses pompes bien cirées ou son porte-feuille -plein à craquer- posé en évidence sur la table ? Tu ne saurais le dire, c'est un tout, ce mec, tu le veux. Tu sens son regard sur toi, il te fait de l'oeil, des clins d'oeils discrets, si transparents que tu penses qu'ils ne paraissent que dans ton imagination. Tu sais qu'il t'a remarqué, et, qu'il ne tardera pas à t'approcher. Dans quelques temps tu pressens qu'il viendra à toi, glisser son numéro dans le creux de ta main, vil espoir jamais tu ne l'appelleras. Semblable à ta rencontre avec Marius d'ailleurs. Quelques minutes s'écoulent, toujours la même rengaine, regards fuyants de ta part alors que tu meurs d'envie de fixer tes prunelles dans les siennes pour le défier d'oser t'accoster. La porte dling, tu ne prêtes même pas attention au nouveau venu, jusqu'à que tu te rencontres que ce n'est pas un mais une. Qui est cette salope qui vient de débarquer dans le bistrot ? Pourquoi tous les regards des mâles se sont reportés sur ses courbes à elle au lieu des tiennes ? Sans même réfléchir, comme un automatisme, tu la hais, alors que tu ne la connais pas. Tu comptes l'accueillir et la servir avec toute l’amabilité que tu n'as pas, limite la pousser dehors à coup d'couteaux. Tu ne supportes pas que l'on te vole ce que tu convoites, espèce d'enfant capricieuse que tu es. Malheur, elle se dirige vers ta proie, sans doute l'a-t-elle également remarqué. Tu bouilles sur place, tu ne veux pas voir l'objet de tes desirs te passer sous le nez. Elle s'avance en direction de sa table, pendant que tu assistes, impuissante, spectatrice, a la scene. Les sourcils fronces, le regard comme captive et capture.
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mon passeport
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Sujet: Re: he's mine honey. Δ ft TJ Mer 21 Nov - 14:35
Soirée de congé, mais est-ce que je prends vraiment congé? Sérieusement, celui qui va aller croire que je m'arrête de temps à autres devrait cesser de rêver car ce sera certainement pas pour ce soir. Dans mon appartement, je compare les robes qui me font face, cherchant à me décider laquelle irait mieux pour ma sortie (ou devrais-je dire aventure?) du soir. Je pige au hasard parmi mes sélections préférées et passe aux dessous, point primordial chez moi. Je suis finalement prête pour une nouvelle soirée à festoyer dans un bar avec des ivrognes, mignons parce que je ne me tiens pas avec des types hideux, et finir la nuit dans des draps que je ne connais pas. Je sais que ça va fonctionner, ça fonctionne toujours. Un dernier coup d'oeil dans le miroir (il y en a partout ici) et j'enfile mes longues bottes noir. Je file en direction d'un bar, au hasard, et après avoir payé mon taxi, je finis par filer en direction de l'entrée. La clochette qui indique un nouveau client qui entre sonne et la porte finit par faire «clac» alors que je fais mon entrée. Je joue dans mes cheveux un instant, restant immobile près de la porte en observant la salle. Pas beaucoup de gars avec qui faire joujou pour le moment mais mon regard se pose sur un type plutôt attirant, le genre de gars qui a un tas de fric et qui ne sait plus quoi faire avec. Léger sourire en coin, je m'avance lentement tel une chatte jusqu'à sa table, me glissant presque sur la chaise à ses côtés. J'ai remarqué la serveuse et la façon dont elle me regarde. Elle fulmine et ça se voit. Je lui ai piqué son pourboire de la soirée? Pauvre chérie. Je m'en fous, tout ce qui importe c'est la magnifique soirée que je risque de passer avec monsieur porte-feuille. J'engage une conversation et regarde la fille du coin de l'oeil. Il est peut-être mignon mais bon dieu qu'il est inintéressant. Il parle et je l'écoute à moitié, il fait des blagues pathétiques et je joue à l'idiote, riant faussement mais pas trop quand même, il faudrait pas que je perde ma place. Je me mordille la lèvre inférieure et ma jambe s'immisce entre les siennes pour un instant, juste pour voir sa réaction. Il balbutie et je souris une nouvelle fois. Il me faut un verre. Je lève légèrement le doigt en attendant une réaction de la petite serveuse. Malheur à moi, ce n'est pas elle qui arrive mais une autre. « Un martini, s'il te plaît. » La fille s'éloigne et disparaît parmi la masse. Je me penche vers la table légèrement, cherchant mon argent dans mon sac et le gentil monsieur dit qu'il va payer, qu'il doit commander quelque chose lui aussi. Son verre est à moitié-plein mais j'acquiesce, qui refuserait de se laisser payer un verre? Je continue à discuter de tout et de rien, surtout de rien parce que je réalise qu'il est probablement célibataire pour la simple et bonne raison qu'il est terriblement ennuyant. Ma commande arrive et soudainement elle se tient devant moi, la demoiselle qui me regarde depuis tout à l'heure. Il sort son fric et pour ma part je la remercie sur un ton mielleux : « Oh merci chérie, le service est impeccable. ». Je souris à nouveau. Je provoque, mais j'adore provoquer. Je la regarde s'en aller, je me demande si elle va revenir. J'observe le verre de monsieur devant moi qui n'a pas descendu d'un trait, et je me dis que ce n'est pas pour tout de suite qu'il va passer sa commande. Je lui demande s'il est célibataire en observant la bague à son doigt et il me répond gêné qu'il est marié. Pas grave, c'est pas une bague qui va m'arrêter. J'imagine de toute façon qu'il ne sort pas seul dans les bars simplement pour éviter les cris de ses gosses. Je prends mon verre, bois un peu tout en continuant d'épier celle qui m'épie. On dirait presque une compétition, mais il n'y en a pas vraiment. Elle n'est que la serveuse dans toute cette histoire. Monsieur finit enfin son verre, le boit d'un trait pour préciser un peu. Il décide de ne pas commander tout de suite et enfin le jeu commence. Il semble plus confiant et soudainement plus intéressant. Je bavarde avec lui un moment puis mon téléphone vibre. Je lui dis de m'excuser, regard faussement désolé, puis me dirige vers les toilettes en souriant au passage à la demoiselle qui m'a servit. Je ne doute pas une seconde qu'elle va profiter de mon absence pour lui sauter dessus, et je prends l'appel en grimaçant. Je n'ai pas congé demain, une des filles doit s'absenter. Tout ce dérangement pour ça? Il aurait pu m'envoyer un texto, mais pour lui c'était beaucoup trop compliqué. Je pince les lèvres, me regarde dans le miroir et retourne à ma place. Je n'apperçois pas la serveuse où elle était avant que je parte et je fronce les sourcils en la voyant qui prend la commande de mon « accompagnateur » . Je retourne à ma place, la frôlant juste pour lui faire remarquer qu'elle est trop près de lui à mon goût.
he's mine honey. Δ ft TJ
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