C'est pas ton genre de rester à rien faire. En général, quand tu fais « rien », tu regardes au moins la télé avec ta bière à la main. Mais là, tu veux pas. Tu te sens un peu agité et tu as juste envie de prendre l'air. Alors ni une ni deux, tu te lèves et tu prends tes habits qui traînent par terre. Un sweat shirt à capuche avec un pantalon de jogging ample, t'as pas le temps de te faire beau. Mal rasé comme ça, t'es adorable. Toutes les filles craquent devant toi, t'y es habitué. Tu récupères la clé de l'appart, tu fermes celui-ci et t'es parti dans la rue avec ta clé qui gling dans ta poche. Que faire à présent ? T'es dans le dix huitième, et pour être honnête, t'as pas envie d'aller te déshabiller au moulin rouge. Les quartiers sont pas toujours très jolis par ici et tu décides de partir prendre le métro. Tes pas te mènent sous terre où tu achètes un billet avec les sous que t'as emporté dans ton autre poche, et t'attends. T'attends à côté d'un clochard qui te demande une petite pièce, que tu lui donnes avec un sourire. Au passage, tu lui demandes s'il a une bonne blague à te raconter, et il t'en raconte une cochonne. Tu ris à t'en fendre la poire et tu montes dans le wagon du métro. Par chance, il y a une place libre et tu t’assois rapidement. Juste devant une femme qui te fait un clin d’œil en croisant les jambes. TU lui réponds par un sourire mais elle ne t'intéresse pas. T'es pas venu pour chasser, pour chercher une proie, mais bien pour te dégourdir les jambes. T'arrives enfin à ta destination, dans le cinquième arrondissement. Tu sors et tu te diriges vers le premier parc que tu peux trouver : le jardin des plantes. Apparemment, c'est gratuit, tant mieux. Tu te diriges vers les plantes et commence à regarder un peu partout, quand tu vois une femme que tu connais. Tu cherches dans ta mémoire et tu te rends compte que t'as déjà couché avec elle. Zut. Il ne faut pas la recroiser. Du coup tu pars dans le sens inverse et tu te retrouves dans un endroit que tu connais pas. T'es un peu perdu dans le jardin. Tu reprends le chemin inverse et tu te trouves maintenant en face d'elle. Elle t'observe, est-ce qu'elle t'a reconnu ? Du coup, tu lui fais un sourire. « C'est joli et ça sent bon en plus. » Tu parles du jardin et des plantes bien évidemment. Tu te grattes le derrière de la tête. « Euh .. Si tu veux on peut rentrer ensemble après. C'est vrai que je me sens un peu rouillé depuis .. deux jours » dis-tu en riant. Tu as couché tout juste cette nuit mais autant allonger le temps, il faut pas qu'elle te prenne pour un accro du sexe non plus. Tu penses qu'elle veut encore de toi, peut-être que c'est vrai, on verra. En attendant, t'es bien coincé.