LA FAMILLE La famille Nealson n’a absolument rien de fabuleux ! Et croyez-moi, autant dans le mauvais que le bon sens du terme. D’autres gens comme les autres – bien sûr uniques par leur histoire ou leurs caractères, mais aux yeux de l’administration ils ne sont que des fourmis de plus servant au collectif – qui ne faisaient qu’augmenter la densité de population de Dublin. La seule particularité des parents Nealson ? Ils étaient incestueux. Enfin, l’inceste était un bien grand mot dans leur cas. Néanmoins, ils étaient malgré tout cousins, très éloignés, mais cousins quand même. Les pauvres… On ne choisit pas la personne que l’on aime, n’est-ce pas ? Enfin, dire les pauvres est certainement un bien grand mot ! Ils étaient très loin d’être malheureux, même s’ils se savaient de la même famille, donc dans un mariage plus ou moins illégal. Et qui en avait à foutre ? C’est donc un certain six juin à Dublin que le tout petit bébé prénommé Niallàn-Noàm naquit. Et là, le vrai problème qu’il y eut, fut qu’ils n’avaient eu vraiment pas de chance. Il y avait une possibilité sur mille que l’enfant soit handicapé, à cause des gènes, il fut un prématuré, et aveugle de naissance. Presque une tragédie. Oui, je dis bien : presque. Car en réalité, l’enfant et les parents – bien que tristes sur le moment – le prirent très bien. Noàm était un véritable, et l’est toujours d’ailleurs, boute-en-train qui prenait la vie telle qu’elle était et l’aimait pour ce qu’elle pouvait lui offrir. Le fait d’être non voyant n’avait pas que des inconvénients. De ce fait, il dut sur développer ses autres sens, d’une manière inconsciente et automatique mais quand même. Son goût était particulièrement développé, encore plus que son ouïe, son odorat et son toucher. Et entre-nous, c’est sûrement l’une des raisons, en plus du fait que son père était chef cuisinier, de sa passion pour la cuisine.

LES AMIS Sociable, Noàm n’a jamais eu de problèmes pour se faire des amis. Et entre-nous, heureusement, parce qu’il a toujours détester s’ennuyer. La solitude et l’ennuie… voilà les deux choses qu’il doit bien détester le plus au monde. Mais de toute manière, même si ses « amis » le laissaient parfois tomber, même si sur le moment il tait toute chose, tout triste, il y avait toujours Andrew pour le réconforter. Bon, d’accord, il était censé être l’ainé, mais cet Andrew a toujours eu cet effet là sur lui, hier comme aujourd’hui. Cet effet de l’apaiser quoiqu’il arrive. Leur rencontre n’a strictement rien d’exceptionnelle – à force de dire cela vous allez croire que Niall a eu une vie des plus ennuyeuses – mais elle signifie tout à ses yeux, à leurs yeux. Agé de deux ans de moins que Noàm, Andrew est arrivé dans la même école primaire que lui, et il ne sut jamais pourquoi, mais ce dernier fit tout de suite une impression étrange, épanouissante. Un coup de foudre, si vous voulez, mais rien que de plus amical. En tout cas… du côté de Noàm. Et voilà, ils sont vite devenus inséparables, aussi indispensables l’un que pour l’autre. Vous me direz, n’importe quel ami peut faire ce genre de choses : les rires, les joies, les pleurs, les embrouilles, les engueulades, les confidences… Mais non, Andrew avait quelque chose de plus. Lui, il pouvait le calmer quand il faisait ses crises, liées à son asthme ou à sa non voyance. Sans rien faire, sa présence même était efficace. Mais il semblait comprendre. Il semblait comprendre que ce n’était pas un calvaire, qu’il ne voulait pas être traité comme un handicapé, mais que ce n’était pas non plus la belle vie, qu’il ne voyait pas tout en rose. Rien en rose, d’ailleurs. Mais voilà, ils jouaient, là, dans le jardin des Nealson, tout simplement au football, et ils allaient rentrer dans quelques heures couverts de boue !

PARIS Le fait qu’il voulait aller à Paris ? Rien d’étonnant. Le fait qu’il voulait faire des études de gastronomie ? Tout le monde aurait pu le deviner. Le fait qu’il voulait aller à Paris pour faires des études de gastronomie ? Brillante idée ! Ses parents, avec lesquels il était encore très proche malgré tous ces problèmes liés à l‘adolescence, acceptèrent presque immédiatement sa requête. Bon, bien sûr cela leur faisait du mal de quitter leur « bébé chéri », qui n’était plus un bébé à présent, mais voilà bien. Il n’était jamais allé à Paris, même en tant que touriste, et une ville dont il a toujours eu envie de visiter. De toute manière, il a toujours rêvé parcourir le monde – Andrew se rappelle encore ces moments où, les yeux dans le vague, Noàm balayait le ciel de la main et rêvassait à propos de faire le tour du monde – mais Paris un endroit plus que les autres. La bonne nourriture, cette classe – ou cette vulgarité d'ailleurs – qui n'appartient qu'aux français... Puis surtout, cette romance ! Cette culture, cette impression d'en avoir toujours plus à découvrir. À peine un pas posé dans la capitale, la ville la plus belle du monde, qu'il fut conquis. Oui cela changeait de Dulbin, c'était clair et net, mais ce qui était aussi certain, c'était que cela annonçait des années d'étude dynamiques.

LES AMOURS Noàm n’avait jamais été en reste. À l’âge de 13 ans il commença déjà à sortir avec des filles, mais se rendit très vite compte que cela ne l’intéressait pas plus que cela. C’est donc à l’âge de 14 ans qu’il fit officiellement son coming out. Il n’eut jamais non plus de vrais problèmes pour séduire la personne qui l’intéressait. En même temps avec son sourire si joyeux, tel un petit rayon de soleil, et ses yeux bleus encore plus clairs que la normale à cause de sa non voyance. Dépucelé à 16 ans par son petit ami de l’époque, je suis sûr que vous ne voulez pas de détails. Il était du genre grand romantique – il l’était toujours mais a mûri par rapport à l’idée utopique de l’amour que se font les plus jeunes – et jamais vraiment à coucher à droite et à gauche. Bon, d’accord, ce n’est pas tout à fait vraiment. Vers 17 ans il a eu sa période chaotique, instable, où il ne savait pas ce qu’il voulait, et se taper toute cible mouvante, avec un pénis, et qui voulait bien également de son corps. Mais rassurez-vous, rien de bien grave. Il est de ces personnes qui pensent qu’être en couple c’est pour être fidèle, et dans une relation amoureuse, être en amour avec l’autre. Oui, il a déjà été amoureux et dans des relations longues, mais sa relation la plus importante est très certainement avec Mattéo. Arrivé à Paris, il avait fortement besoin d’argent. Bien sûr papa et maman finançaient également, mais il ne souhaitait pas être un boulet, un poids pour eux qui devait toujours se reposer sur ses parents. Évidemment il avait dans l’idée de travailler dans un petit restaurant qui suffirait à payer son loyer et sa bouffe, voire même se faire des petits plaisirs de temps en temps, mais c’était plus dur à trouver qu’à chercher ! Alors c’est comme cela qu’avec sa clarinette basse il se retrouva un soir dans un petit bar très sympa à faire un concert privé. Il le rencontra à la fin du concert, Mattéo, le beau Mattéo. Lui aussi se prétendait jazzman, mais s’occupait plutôt du chant que de l’instrumentalité. Vous aurez très vite deviné : ils ne tardèrent pas à former un duo tous les deux, s’éclatant au rythme de leurs mélodies enflammées, ou alors plus mélancoliques. Quelques mois ils connaissaient tous deux une très belle histoire d’amour…

LES EMMERDES

LA VIE QUOI

Citation :

PRÉNOM/PSEUDO : .Papa Noël ◭ AGE : Invite-moi à dîner d'abord ! Non mais oh ! ◭ PAYS : Celui des Bisounouuuuuurs. ◭ FRÉQUENCE DE CONNEXION : Normalement je passe tous les jours, mais surtout en début de semaine - c'est-à-dire lundi et mardi - et après le week-end. ◭ PERSONNAGE : Il est coooool. Bon d'accord : inventé. ◭ Comment est-tu tombé sur JTL ? Bazzart ceylavie ! ◭ COMMENT TROUVES-TU JTL ? J'adore le concept. ◭ UN DERNIER MOT ? ◭