Sujet: LE PASSE REFAIT SURFACE ♦ Lou & Ron Ven 16 Nov - 13:20
«LE PASSE REFAIT SURFACE»
Ronald venait de terminer d'écrire un des cours qu'il avait prévu de faire au premières années de lettres modernes après y avoir passé presque toute la nuit et toute la journée. C'était son tout premier cours en tant que chargé de TD et il commençait à stresser un peu. Pourtant d'habitude le jeune homme n'était pas su genre à angoisser, au contraire il savait contrôler ces émotions, ce qui le faisait passer pour quelqu'un d'assez froid et insensible. Pour penser à autre chose, il décida d'aller prendre l'air et pourquoi pas d'aller prendre un verre avec un ami. Mais d'abord il devait se laver et se raser car c'était un peu n'importe quoi. ll ne s'était pas rasait depuis trois jours et une petite barbe commençait à apparaître, ça ne l'aurait pas gêné si il avait eu une barbe bien fournie mais là ce n'était pas vraiment le cas, il avait des trous un peu partout et ressemblait juste à un clochard. De plus il avait fait un petit footing la veille et il s'était mis au travail dès qu'il était rentré sans passer par la case douche. Ron ne pouvait vraiment pas sortir comme ça et il mit l'eau à couler dans un bain. Pendant ce temps là, il se resservit un café bien trop noir mais qu'il bu quand même et mangea un petit truc car il avait aussi sauté la case dîné la veille. Puis il introduit complétement son corps gelé dans l'eau chaude, presque bouillante. Cette chaleur l'assomma un peu et il s'endormit quelques minutes dans le bain ...
Ron était comme ça, il arrivait à dormir partout n'importe quand mais jamais très longtemps. Il n'avait pas besoin de beaucoup de sommeil pour avoir de l'énergie, ce qui était plutôt un avantage selon lui, et c'est donc reposé que le jeune Duroi sortit du bain, il passa devant le miroir, ébouriffa ces cheveux et pris son rasoir électrique, comme il n'en avait pas beaucoup ce fut très court. Puis il alla directement dans sa chambre et ouvrit la commode pour un sortir un boxer noir, puis un pull gris et enfin un jean noir. Ron s'habillait plutôt bien, en tout cas il essayait d'appliquer les conseils que sa mère lui avait donné en matière de mode, mais ça restait toujours assez simple. Après ça il consulta son portable, pour une fois il n'avait aucuns messages ni appels, il essaya du coup de téléphoner à certains de ces potes pour savoir si ils voulaient prendre un verre mais aucun ne répondit. Ils devaient être, à l'heure actuelle toujours au travail ou à la fac, ou bien à peine rentré, il n'était que 18h30. Tant pis, il prit quand même son manteau et dévala les escaliers de son immeuble à la place de prendre l'ascenseur. Il était plutôt de bonne humeur, il avait tout ce qu'il souhaitait, de bonnes notes à la fac, un job de chargé de TD, des amis, il n'avait pas vu son frère depuis des lustres ce qui était pas plus mal et sa soeur ne l'avait pas appelé depuis des jours pour lui demander de la sortir d'un problème épineux. Tout était parfait ... enfin presque, il était toujours aussi seul mais bon après tout ce n'était pas plus mal, il était trop déçu par l'amour pour donner sa confiance à une femme pour le moment ...
C'est donc avec le sourire que Ron arriva dans le 10ème arrondissement une heure à près, il aimait particulièrement ce lieux de Paname car le canal saint Martin y passé, d'ailleurs s'y promena un moment jusqu'à ce qu'il arrive à sa destination : le Baxo. Un bar, où il avait pris de nombreuses cuites avec des amis mais où on lui avait jamais rien reproché car il y veniat assez souvent. Quand il entra, il reconnut direct le barman et le salua puis se dirigea vers sa place habituelle au comptoir. Là il commanda un whisky-coca mais à peine servit, une autre chose attira son attention, une jeune femme venait d'entrer, et on ne pouvait pas dire qu'elle laissait les hommes présents indifférents, c'est limite s'ils ne bavaient pas tous devant, mais Ron lui ne la regardait pas de cette manière là. Il la connaissait assez bien et l'avait vu de nombreuses fois beaucoup moins habillée que là pour savoir qu'elle n'était pas au maximum de sa beauté. Elle avait un peu changé, mais elle restait la même, il l'aurait reconnu entre milles de toute manière.
(c) Spinelsuns
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Sujet: Re: LE PASSE REFAIT SURFACE ♦ Lou & Ron Ven 16 Nov - 20:01
RON & LOU
T’ouvres les yeux, éblouis par la lumière filtrée par un vieux store abîmé, tu te demandes où t’es. Vraisemblablement tu ne reconnais pas cette pièce, tu te tournes lentement et tu découvres installé à coter de toi un jeune homme d’environ vingt cinq ans. La soirée d’hier ? tu l’as pratiquement oublié et tu ne te souviens même pas d’la manière dont tu es arrivée dans cette appart. Tu te glisses hors du lit, prenant soin de ne pas faire de bruit, un à un tu ramasses tes vêtements que tu enfiles au fur et a mesure, mais une voix t’interpelles « tu vas où ma jolie ? » tu te retournes, lui adresse un d’ces sourires faux dont toi seul à le secret et tu rétorques « j’dois y aller, désolé ! » t’es déjà en train de te tirer et t’fais même pas gaf à ce qu’il te répond parce que de toute manière tu t’en fous. Tu te dis qu’il faut que t’arrêtes de te retrouver dans l’pieu de n’importe qui, parce que t’es pas une pute et que t’souhaites pas l’devenir. tu réalises en marchant dans les rues de Paris que tes escapades nocturnes dans les bras de jeunes hommes ce font de plus en plus souvent, l’pire c’est que généralement tu ne t’en souviens pratiquement pas le lendemain. T’attrapes ton portable et tape un rapide sms à ta meilleure amie qui, à ton humble avis c’est réveillé dans l’même état que toi.
Quinze minutes plus tard t’arrives enfin chez toi, tu te plantes devant l’ascenseur puis tu te souviens finalement qu’il est en panne et cela depuis plusieurs semaines. Tu te résignes à prendre l’escalier ce qui t’achèves définitivement. Enfin tu te retrouves devant la porte de ton p’tit appart, tu l’ouvres laisse tomber ton sac à main par terre et file directement à la douche. T’y restera pas longtemps parce que t’as qu’une envie c’est te pieuter tranquille dans ton lit. Alors, coupant l’eau tu t’essuies le corps et les cheveux puis t’enfiles tes sous-vêtements et tu fonces vers ton lit. Tu n’sais pas qu’elle heure il est mais tu te doutes que l’après midi est déjà bien entamée. Tant pis, tes yeux se ferment et tu t’endors profondément.
Dix huit heures trente, t’émerges lentement. Tu t’étends gracieusement puis à contre cœur tu quittes ton nid douillet. Ton ventre te cri qu’il à faim ce qui t’arraches un grommelant, t’as sérieusement la flemme de te faire à manger. T’attrapes un joint à moitié fumé, tu l’allumes et tire une latte tout en réfléchissant à ta tenue. Un short en cuir, des collants, une paire d’escarpin un simple petit pull et ta veste en cuir. Tu te coiffe, te maquille, met tes vêtements et t’apprêtes à partir. Mais tu t’souviens que t’avais sacrément la dalle quelques minutes plus tôt et tu te dis que sauter un repas ne serait pas une merveilleuse idée. Alors en quatrième vitesse tu te prépares un sandwich, tu files te brosser les dents, et tu te tires.
Dix neuf heures trente, Le Baxo. Nonchalamment tu pousses la porte. Tu sens des regards se poser sur toi mais tu n’y fais pas attention, rien que des ivrognes en manque de cul. T’avances un peu puis ton regard se pose finalement sur le bar. Et là, tu t’arrêtes net. Ton cœur s’emballe, tu t’retiens de trembler et tu t’apprêtes à faire demi-tour. Ron. Ton Ron. Surement un des seuls hommes que t’ais jamais aimé et surement celui avec qui tu t’es le plus mal comportée. Parce que ouais te tirer sans prévenir c’était pas forcement la meilleure idée que t’ai eu. Mais l’amour ca t’as toujours fais peur et puis, y’avait ce mensonge qui, tu le savais, foutrais tout en l’air quand il le découvrirait. Ton âge, et l’fait qu’à l’époque t’étais mineur.. Tu n’voulais pas l’entendre te dire que tout était fini alors t’as préféré te barrer, mentalité à deux balles certes, mais t’as jamais était forte pour maitriser tes émotions. Alors que tu t’apprêtes à quitter les lieux tu t’arrêtes une nouvelle fois et te dis que tu ne peux pas faire ça, tu n’peux pas te tirer comme une voleuse une nouvelle fois. Alors, la boule au ventre tu t’avances vers se belle homme avec qui tu as passé d’excellent moment, plus tu t’approches plus tes souvenirs te reviennent. Il est beau, magnifique même et il a toujours eu ce don de te faire craquer avec son regard impassible, son air distant et froid. T’arrives à sa hauteur et gêné tu lui lances « Ron, ca fait longtemps.. Je.. tu vas bien ? » c'est nul mais tu ne savais quoi lui dire d'autre.. t’es mal à l’aise et pourtant ce n’est pas dans tes habitudes, toi qui te montre toujours si forte tu laisses une autre facette de toi apparaître. De toute façon Ron te connait, il connait la vraie Lou, afficher ton éternel air blasé ne servirait à rien avec lui.